dimanche 24 mai 2009

Rendez-vous avec la planète le 5 juin pour la journée mondiale de l'environnement avec HOME, le film de Yann Arthus-Bertrand

HOME, le film événement de Yann Arthus-Bertrand, sortie mondiale le 5 juin 2009Nous avons eu le privilège hier d'assister à la conférence de presse organisée au musée du quai Branly à Paris pour découvrir en avant-première quelques extraits du film HOME de Yann Arthus-Bertrand, coproduit par Elzevir Films (Denis Carot) et EuropaCorp (Luc Besson) et financé en grande partie (10 millions d'euros sur un budget total de 12 millions) par le groupe PPR (François-Henri Pinault). Tous les quatre étaient présents, ce qui a permis d'avoir un éclairage intéressant sur la genèse du film, grâce aux échanges qui ont été possibles avec eux.

Le synopsis : "En quelques décennies, l'homme a rompu un équilibre fait de près de 4 milliards d'années d'évolution de la Terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pessimiste : il reste à peine 10 ans à l'humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre et changer son mode de consommation. En nous offrant les images inédites de plus de 50 pays vus du ciel, en nous faisant partager son émerveillement autant que son inquiétude, Yann Arthus-Bertrand pose, avec ce film, une pierre à l'édifice que nous devons, tous ensemble, reconstruire." ... et une sacrée pierre, puisqu'il a fallu 3 ans et 700 heures de rush à YAB pour faire ce film, dont le contenu scientifique est majoritairement tiré des analyses et des travaux de Lester Brown, adaptés par le minutieux travail d'Isabelle Delannoy, experte environnementale, qui a réalisé le commentaire du film et contribué à son scénario.Luc Besson, François-Henri Pinault et Yann Arthus-Bertrand

La particularité de HOME est sa sortie mondiale le 5 juin à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, en simultané au cinéma et en DVD à prix coutant, sur une soixantaine de chaînes de télé et en streaming gratuit sur Youtube pendant une dizaine de jours (Google est partenaire de l'opération, Mats Carduner, le PDG pour la France, en a détaillé les modalités), le tout en cassant la sacro-sainte "chronologie des médias" chère à la profession : l'objectif est de faire visionner le film au plus grand nombre, donc avec le moins de contraintes économiques possibles, souhait cher à Yann Arthus-Bertrand. Le film sera donc présenté lors de cette journée mondiale de l'environnement à Mexico, car il est soutenu par l'UNEP (Programme des Nations Unies pour l'Environnement). YAB a indiqué avoir bénéficié du conseil d'Al Gore, qui a vu le film et lui a indiqué la "bonne" manière de communiquer sur les nombreux chiffres angoissants qui émaillent les commentaires de ce documentaire, ce qu'il résume en disant : "On ne veut pas croire ce que l'on sait pourtant". A noter également que 20000 DVD seront envoyés aux écoles par la ligue de l'enseignement, selon les dires de YAB.



Ce film a donc été largement financé par le groupe PPR sous l'impulsion de François-Henri Pinault, son PDG, à qui le projet a été présenté en juin 2007, et pour lequel il a immédiatement donné son OK, alors qu'il était en train de mettre en place une direction RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) au sein du Groupe. "Ce projet nous a forcé à avancer avec les 88000 collaborateurs du Groupe, car en tant que contributeur majeur dans la chaîne de production, il est de notre devoir de prendre conscience de la nécessité de progresser dans la responsabilité sociale et environnementale que nous avons vis à vis de la planète. Nous avons le pouvoir d'agir sur le destin qui nous attend si nous ne faisons rien. C'est pour nous une opportunité inouïe de permettre la mise en oeuvre d'une nouvelle économie, sans recherche de profit immédiat, mais avec plus de sens, que nous recherchons tous aujourd'hui.". Voilà bien résumé le credo d'INAKIS depuis sa création en 2007... :-)

Pour Luc Besson, "C'est un message commun pour le 5 juin, pour moi ce n'est pas un film qui doit recevoir ou pas les critiques ou les louanges, il me paraît important que nous sortions de ce type de débat, c'est la raison pour laquelle exceptionnellement nous avons choisi de ne pas le montrer intégralement à la presse d'abord".

Source chaude du Grand Prismatic, parc national de Yellowstone, Wyoming, Etats-UnisLe film est, on peut s'en douter si l'on garde en mémoire le désormais culte "Une vérité qui dérange" d'Al Gore, un nouveau signal d'alarme sur la menace qui pèse sur l'avenir à court terme de notre planète. Il se termine cependant sur un dernier quart d'heure proposant certes quelques solutions, mais surtout sur le message simple qu'il ne se veut pas donneur de leçon mais que la solution est en chacun de nous, et que nous y arriverons, mais "ensemble", qui est le dernier mot du film.

Barrière de corail, Queensland, AustralieLe mot de la fin revient à Luc Besson, à qui l'on doit le titre du film : "Yann avait d'abord pensé à "Boomerang", qu'il a jugé finalement trop négatif. Je lui ai proposé "Home", d'abord pour la référence cinématographique à E.T., et puis ensuite parce que la maison est le premier univers de l'enfant, qui réalise ensuite que la Terre est sa "Grande Maison". En plus de son évocation internationale, comprise dans le monde entier, "home", la maison, est pour moi le symbole de l'écologie, qui est avant tout la science de l'habitat : c'est donc un juste retour des choses. Enfin je dirais que la vraie question posée par ce film, finalement, est "est-ce que vous aimez vos enfants ?". Si la réponse est oui, alors faites ce que vous avez à faire pour ne pas leur laisser un monde pour lequel ils pourront vous reprocher de n'avoir rien fait pour le sauver, alors que vous le saviez perdu. Le regard d'amour qu'ils vous portent aujourd'hui sera alors un regard de lourds reproches..."



En savoir plus :

par Hervé Lange

jeudi 14 mai 2009

Potager bio : les semis en intérieur

J'ai pris un peu de retard sur les articles par rapport à l'avancée du jardin, mais voici enfin un petit article pour vous présenter les semis que nous avons fait en intérieur pour le potager. Nous avons réalisé quasiment tous nos semis nous-mêmes (avec des semences bio pour la plupart), les seuls plants que nous avons acheté sont 2 plants de courgettes et 2 de tomates (pour avoir des variétés différentes de celles que nous avons semées). Pour commencer assez tôt les semis et comme nous n'avions pas de châssis à l'extérieur, nous avons installé tout cela dans la maison (dans la salle de bain qui est une pièce chaude et bien éclairée).

Les semis en intérieur avec en terrines les tomates, salades et aubergines et en godets les poivrons (15 mars)

Les premiers semis que nous avons réalisé sont les tomates, début mars, avec 4 variétés différentes : petit coeur de boeuf, miel du Mexique, marmande et tumbling tom red. Nous avons rempli plusieurs terrines d'un centimètre de terreau environ, placé les graines dans des sillons peu profonds, puis tassé la terre et arrosé. Au bout de 4 jours les pousses de tomates sont apparues et les feuilles un peu plus d'une semaine après. Nous avions semé les 4 paquets de graines en entier, pensant qu'elles ne germeraient pas toutes mais au final elles sont bien toutes sorties et nous avons maintenant une multitude de pieds de tomates ! Environ un mois après le semis, nous avons rempoté les plants de tomate dans des godets pour qu'ils puissent se développer dans davantage de terre. La salle de bain commence à être inondée par les plants !

Semis de tomates en terrines (9 mars)

Les pousses de tomates sont apparues 5 jours après le semis (15 mars)



Après 3 semaines, rempotage des plants de tomate en godets
(début avril)


Après les tomates, nous avons semé avec le même système de terrines les salades et les aubergines. Les salades ont très vite levées mais elles n'ont fait que monter et aucune feuille n'est apparue... Il faut dire que nous n'avions pas pensé à la température de la pièce qui était certainement beaucoup trop élevée pour elles, les aubergines ayant en effet besoin de chaleur pour germer. Au final, nous n'avons pas pu utiliser ces premières pousses de salade et nous en avons semé d'autres directement en terre dans le jardin, ce qui a l'air de mieux fonctionner (bien que cela prenne beaucoup de temps). Les aubergines, elles, se sont très bien développées et les feuilles sont apparues au bout de 3 semaines.

Semis des aubergines en terrines (4 avril)

Il aura fallu 3 semaines pour que les premières feuilles d'aubergines apparaissent, et encore 3 semaine avant que les plants soient prêts à repiquer (début et fin avril)

Nous avons également semé en intérieur les concombres et poivrons (2 variétés : petit marseillais et doux long des Landes), mais directement dans des godets car nous n'avions pas besoin d'une grande quantité de plants : une graine par godet pour les concombres et en poquet pour les poivrons. Les concombres ont levés en seulement 5 jours et ont grandi très rapidement. Pour les poivrons, c'est un peu plus long, il a fallu une dizaine de jours pour voir les premières pousses. Enfin nous avons semé aussi à l'intérieur 6 graines de melons en godets, mais un mois après aucune pousse n'était apparue. Nous avons donc resemé dans d'autres godets placés cette fois-ci à l'extérieur et au soleil. Finalement 4 pousses viennent d'apparaître il y a deux jours, nous ne savons donc pas encore ce que cela va donner...

Les concombres poussent rapidement et deviennent vite envahissants (4 et 24 avril)

Au bout de 3 semaines, les feuilles des poivrons apparaissent
(28 et 4 avril)


Pour tous les autres semis, nous les avons fait directement en place dans le potager, le climat de la région (Montpellier) nous permettant de ne pas craindre le froid. La suite au prochain épisode...

Les semis réalisés à l'intérieur (28 avril)




ecologie